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2 août 2012 4 02 /08 /août /2012 17:11

The Beachwood Sparks sont les derniers aigles solitaires du mouvement musical le plus sous-estimé, moqué, méconnu par la critique européenne, qui s’est complue dans la pose avant-gardiste, la « littérature d’idées » et la fréquentation du gros lester bangs : nous avons nommé le country-rock. Si de nos jours, le fantasme d’une musique mélangeant tradition confortable et un certain groove réémerge légèrement et de manière prévisible chez la génération muffin-twitter, le genre est pourtant réduit à quelques mots « sésames » systématiquement rabâchés et finalement vidés de leur sens : summer of love, baba cool, Laurel Canyon… Autant dire que The Tarnished Gold ne mérite pas ce survol complaisant et s’adresse aux oreilles aguerries, celles pour lesquelles le country-rock n’est pas une page internet explicative péniblement  entraperçue entre deux smoothies, mais le genre qui sut à la fin des années 60 allier souffle lyrique, cahotages funky et volupté instrumentale comme aucun autre.

 

Beachwood-Sparks-beachwood-2.jpg


The Tarnished Gold est bien un disque de fin de lignée, du dernier round, émouvant comme un couple de vieillards évoquant pour la première fois la disparition de l’autre, pourtant pensée cent fois. Aucune tendance à la geignardise cependant sur cet album qui pourrait être le dernier du groupe. On songe souvent aux New Riders Of The Purple Sage pour cette mélancolie de l’irréversible (« Last lonely eagle » sur leur premier album), mais également pour la vélocité rythmique, la facétie, les harmonies spontanées. Un mot à propos de ces dernières : The Beachwood Sparks n’étant pas un groupe prépubère à gimmicks à la Fleet Foxes, ils ne se sentent pas obligés de démontrer la justesse de leurs harmonies qui restent discrètes, maîtrisées de bout en bout, mais jamais brandies comme un argument de vente comme chez les ragondins indie rock précédemment nommés.

 

 


 

 

Il y a beaucoup à dire sur les beautés éparpillées à la jetée de ce disque. Des rêveries parsoniennes (« forget the song », « alone together »), des chatoyances psychédéliques (« Sparks fly again » et sa citation de Notorious Byrd Brothers), la country-gospel cataleptique de « Water from the well », à la David Crosby, sans oublier, composante trop rarement mentionnée du country-rock, la saveur mexicaine de certains titres ou simples passages comme le solo de guitare sèche de « talk about lonesome », négligemment beau comme la bretelle de soutien-gorge d’une serveuse de taqueria.

Une belle somme intemporelle, poussiéreuse uniquement pour ceux qui préfèrent Paris plage à la Pacific Coast Highway, les festivals bretons aux falaises rongées par le soleil de San Simeon.

 

 

Commander l'album chez Sub Pop

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21 juin 2012 4 21 /06 /juin /2012 10:40

the-shadows-dear-old-mrs-bell-emi-columbia.jpg

 

Welcome to the stadium. This show is the glorious proof that in the 60’s and early 70’s, chart-toppers were also great bands.

 

The Beatles – You like me too much

The Rolling Stones – Connection

Donovan – There was a time

The Bee Gees – Alone again

The Shadows – Dear old Mrs. Bell

Steppenwolf – A girl I knew

Jimi Hendrix – Highway Chile

Graham Nash – I used to be a king

The Rascals – I’d like to take you home

The Impressions – We must be in love

Percy Sledge – Out of left field

Bill Medley – Brown eyed woman

The Four Seasons – Electric stories

B.J. Thomas – Solitary man

Bread – He’s a good lad

Mama Cass – It’s getting better

 

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13 juin 2012 3 13 /06 /juin /2012 17:51

On ne sait pas grand-chose de Jamie & the Jury, bien qu’ils aient été signés sur Columbia et se soient payés le luxe d’être produits sur le même 45t, celui qui nous concerne ici, successivement par les grands Larry Marks et Terry Melcher. Groupe de Long Beach,  ils ont connu une carrière paradoxale typiquement sud-californienne : à la fois surexposés (labels millionaires, producteurs de luxe, apparition de dix secondes dans un film d’exploitation, The Angry Breed, premières parties de prestige - Turtles, Buffalo Springfield) et secrets aujourd’hui au point qu’aucune photographie ne semble subsister.

 

This too shall pass est un titre qu’il est très malaisé de classer, non seulement dans un genre, question qui n’a finalement pas tant lieu d’être en ce lieu et ces quelques mois qui ont vu s’agglomérer et se confondre le classique et le baroque, mais avant tout dans un mood. Morceau dansant mais à peine, entêtant mais de manière évaporée, mélancolique mais du bout des lèvres, il est avant tout marqué du sceau de la rêverie. Maniaquement calibrés, les instruments et voix sont tendrement distordus, non pas à la manière des grands producteurs poliment iconoclastes (Joe Meek, Curt Boettcher), mais avec celle que feront subir à la pop vitaminée de la fin des années 60 les moguls du bubblegum. L’entrée en scène de la moindre note, du moindre son ou souffle semble avoir été sciemment mise en place, pourtant l’ensemble ne sonne pas comme la routine bubblegum parce qu’atténué par un sfumato qui retient l’énergie inhérente au morceau mais le charge d’un délicat onirisme. Les guitares sont des tôles frémissantes au vent ; les chœurs, des bulles qui éclatent une à une à la surface d’un lac ; la voix même de Jamie, son lyrisme nasillard, connote moins le cartoon qu’un fantasme de vaudeville sorti des studios Ealing.

 

Jamy---the-jury.jpeg

 

This too shall pass évoque aussi le Moyen-âge. Le titre d’abord, emprunté à la poésie perse soufi, au désuet tutoiement solennel, mais également cette joute miniature entre les instruments, le tambourinement épique ponctué par des cors jouets, les hennissements des guitares de bois… Finalement pas le Moyen-Âge des introspections amnésiques de David Crosby et des mystic males aux vagabondages lysergiques, mais comme un rêve d’amour courtois asexué, gigantesque songerie d’enfant devant un puzzle défait.

 

 

Jamie & The Jury - This too shall pass

 

 

 

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Tolkien Rock : The Hobbits, Thorinshield


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7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 11:10

Jamul.jpg

 

Tired of hearing pseudo-hipsters making fun of country-rock ? Stick a groove up into their ass with this show !

 

Horses – Country boy

Country Funk – Apart of me

Feather – L.A. meantime

Great Speckled Bird – Love what you’re doing child

Manassas – The love gangster

Peanut Butter Conspiracy – Back in L.A.

Cherokee – Too much funky business

Boston Tea Party – Don’t leave me

David & The Giants – Ten miles high

Ginger Valley – Ginger

Bead Game – Country girl

Jim ford – Working my way to L.A.

Bodine – Easy to see

Bobby Charles – Street people

Jamul – Nickel thimble

 

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31 mai 2012 4 31 /05 /mai /2012 12:56

Beacon-Street-Union.jpg

 

Slip on your toga and join us in the desert, it's sect time !

 

The Phoenix Trolley – Too many trees

The Churchill Downs – On my way

David Crosby – Laughin’

The Elastik Band – The word is you

The Salt – Lucifer

Pisces – Mary

Jim Ford – Rising sign

Brothers & Sisters – Don’t let em tell you

The Chants R&B – Early in the morning

Yabancilar – Agit

Johnny’s Guitar – Suppanahong

Fuchsia – Just anyone

Kensington Market – Aunt Violet’s knee

Purple Wine – It’s my mind

Beacon Street Union – The prophet

 

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10 mai 2012 4 10 /05 /mai /2012 11:58

tol-puddle-martyrs.jpg

 

Third (and last ?) show dedicated to downunder, with a teenbeat orientation which proved that a sheep can cry too.

 

Billy Thorpe & The Aztecs – Blue day

The Atlantics – When I look into my life

The Lost Souls – Peace of mind

The Marksmen – But why

The Blue Stars – I just fell in love

The (Australian) Playboys – Sad

Steve & The Board – Lonely winter

Young Once – Before I go

Chants R&B – Baby I need your loving

The Gremlins – The only thing on my mind

The Loved Ones – Love song

Party Machine – Gentle Art

Ahmed Dahman Group – Stage door

The Missing Links – Not to bother me

Jimmy Wayne – I love you so much

The Smoke - Control your love

Tol Puddle Martyrs – Nellie Bligh

The Southern Gentlemen – Leave myself to me

 

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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 11:11

early-bee-gees.jpg

 

Second part of our trilogy, this one focuses on bright sunny sounds from downunder, before entering the night of our third show.

 

The Valentines – Love makes sweet music

The Strangers – Happy without you

1863 Establishment – Gained for a fall

Marty Kristian – I’ll give you love

Affair – Shoeshine boy

Troubled Mind – I’m good for you

Sandy Edmonds – Daylight saving time

Fourmyula – Together

Lynne Pike – The colour of crimson

Bee Gees – Claustrophobia

Allusions – Two of a kind

Billy Adams – I fall to you

Autumn – It’s just a thought

The Black Diamonds – See the way

The Groop – Woman, you’re breaking me

The Master’s Apprentices – Living in a child’s dream

The Cam-Pact – If I promise

Normie Rowe – The breaking point

 

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26 avril 2012 4 26 /04 /avril /2012 11:05

freddie-north-ad.jpgWe had the honour of welcoming Jean-Pierre Paul Poire for this show dedicated to baroque soul. Yes, baroque soul. We gloriously proved that such a thing exists.

 

Kenny Smith – Lord, what’s happening to your people ?

Tommy Tate – Where did I go

The Masters Of Soul – Sad face

Raw Spitt – Midnight rider

Ila Vann – Flying solo tomorrow

The Sisters Of Righteous – Is my lovin’ too slow ?

Freddie North – Raining on a sunny day

The Masqueraders – Love, peace & understanding

Lou Johnson – Crazy about you

David Ruffin – Flower child

Nelson Sanders – I’m lonely

Eddie Holman – Four walls

The Extentions – This love of mine

Willie Tee – Mirror

L.C. Cooke – Half a man

 

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19 avril 2012 4 19 /04 /avril /2012 10:37

burns---age-of-consent.JPG

 

Downunder 60's rock is often reduced to wailing punks but  Australia and Nezw Zealand produced a lot of dreamy and sophisticated pop during this era. That's what this show was about. Stay tuned, as we're going to stick around Oceania for a while.

 

Terry Walker With The Hi Five – Long time gone

Normie Rowe – Sunshine secret

Glen Ingram With The Clan – That it’s me

Ronnie Burns – Age of consent

The Twilights – Bessemae

The Gremlins – Kingsforth Hemmingseen

The Fourmyula – Cosy picture theatre

Bruno – Mandy Jones

Larry’s Rebels – Dream time

The Executives – Moving in a circle

The Easybeats – Amanda Storey

Tin Tin – I took a holiday

The Cam-Pact – It won’t be long

Johnny Farnham – Turn around

Ted Mulry – Louisa

The Strangers – Take the time

Lynne Randell – Stranger in my arms

 

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12 avril 2012 4 12 /04 /avril /2012 17:18

Angel-Pavement.jpg

 

British bands did great classic pop music as far as the mid seventies. This show is a collection of long-time and new favourites, memories of a time when punk rock hadn’t make everything ugly yet.

 

Jawbone – Honeysuckle Redwood cabin

The Hinge – Village postman

Barclay James Harvest – So tomorrow

Sundragon – Empty highway

Hotlegs – Fly away

Marvin, Welch & Farrar – Strike a light

Angel Pavement – Napoleon

Gary & Stu – Man of many faces

Honeybus – Be thou by my side

Keith Cross & Peter Ross – The dead salute

Rick Price – Talking to the flowers

Vigrass & Osborne – Don’t you worry

The Troggs – Strange movies

The Laurels – Underground

Airbus – Susanna in the summer

Jumbo – Promises

 

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