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31 mars 2006 5 31 /03 /mars /2006 18:41

Longtemps différée, parce qu’aux limites du dicible, la théorie du Psycho-batave s’édifie peu à peu. Certes aucune définition ni aucune Histoire ne peuvent être encore invoquées, mais la conviction qu’il n’est pas une seule et autoritaire manière de jouer Psycho-batave a néanmoins permis une typologie, précaire ou bien pérenne, le Temps en jugera.

            On ne mène pas de carrière Psycho-batave, on ne bâtit pas d’œuvre Psycho-batave non plus. Certains parmi les plus viscéraux Italo-Américains, parmi les plus radicaux Vieux-Loups, ont été visités l’espace d’un acetate, d’une chanson, voire d’un couplet, par l’intuition Psycho-batave. Cette pesée des moments s’oppose au discours globalisant qui a prévalu lors des études sur les styles Pédé Progressif, Vieux-Loups et Italo-Américains. Elle nous oblige à une considération fine et nuancée pour ce qui échappe aux grandes organisations discursives. On pourra reprocher à notre entreprise de nier précisément le coefficient de fuite et de volatilité du Psycho-Batave en enfermant celui-ci dans des classifications. Nous pensons au fond de nous que nulle forme, qu’il s’agisse de l’aphorisme, du haïku ou bien de la dissertation, de la thèse, ne peut s’envisager autrement que comme un appareil de capture, qu’il faut par conséquent aller au-devant de tels scrupules, parmi eux celui de rigidifier, celui de dénaturer, et opter ainsi pour la formalisation la plus affirmée : l’organisation en familles, en clans, en lignages.

            Nous verrons combien certains regroupements obéissent à des logiques très éloignées, combien en outre certains ressemblent à des dégradations de choses déjà vues, déjà catégorisées, combien enfin certains récusent tout privilège de la manière musicale dans la dénomination d’un style. Ce que nous proposons, s’il déroge et à la méthode et à la compréhension juste et raisonnée d’une matière fluente, n’en aspire pas moins à devenir le socle d’une réflexion féconde et immortelle.

           

            Sommaire :

  1. Le Psycho-Batave à Crocs : un Psycho-Batave oedipien.
  2. Le Psycho-Batave Tendre : le traumatisme adolescent au rang d’art suprême.
  3. Le Psycho-Batave Lavette : la violence de l’amateurisme.
  4. Le Psycho-Batave Batave : le PB classique.
  5. Le Psycho-Batave d’Elite : l’infime possibilité d’une « œuvre Psycho-Batave ».
  6. Le Psycho-Batave Sublime : foudres Psycho-Bataves dans un ciel Italo-Américain.
  7. Le Psycho-Batave Contrarié : un traitement Psycho-Batave d’une matière anti-Psycho-Batave.

 

Le Psycho-Batave A Crocs

            Premier dans le temps, mais pas dans la vérité intime du genre, le Psycho-Batave A Crocs est une forme transitionnelle entre le Vieux-Loup mûr et régnant des années 1962/1964 et le Psycho-Batave Batave, c’est-à-dire classique, de 1966. L’ancrage dans le rythm’n blues est ici déterminant et suffirait presque à singulariser le Psycho-Batave A Crocs parmi toutes les autres émanations du Psycho-Batave. Nul ne sera surpris d’apprendre que le Northwest recèle les plus excitantes propositions du style Psycho-Batave A Crocs : devant la vitalité et la constante invention de cette scène, le chercheur doit faire preuve de prudence et de patience avant d’identifier le Psycho-Batave A Crocs, et s’interroger avec précision sur le degré d’orthodoxie du rythm’n blues pratiqué. Ainsi les merveilleux The Sonics, aussi parfait soit leur art, restent et demeurent des mètres-étalons du style Vieux-Loup. En revanche, d’autres légendes comme The Moguls, moins imprégnés de rythm’n blues, soucieux de travailler l’accroche mélodique et la modulation du rythme, rentrent dans notre catégorie.

            Les centres mondiaux de « production » du Psycho-Batave à crocs restent le continent Australien, qui a vu naître et mourir The Purple Hearts, The Fabulous Blue Jays, ou les esthètes primitifs The Chants R&B (dont les déflagrations rouge Mexique sont encore tangibles dans le ciel noir), le Texas, où de dangereux molosses nommés The Sparkles, Larry and The Blue Notes, The Zakary Thaks font la loi, et certains points du Canada qui furent le champ de bataille de The Painted Ship ou Luke and The Apostles.

            Mais une nouvelle fois, c’est dans des scènes moins connotées, moins dédiées à un style qu’elles auront contribué à faire naître, que nous trouverons les spécimens les plus marquants de cette première forme historique de Psycho-Batave. En premier lieu, cette Californie inqualifiable, où s’ébattait le redoutable Adrian Lloyd qui formula un rythm’n blues à la fois systématique, frénétique, et désenchanté. En second lieu, la Floride, qui hérita du véritable rêve californien, où rugirent les impérieux Little Willie & The Adolescents : là encore, le rythm’n blues, certes avare de mélodies, atteint un rare niveau d’intensité, exceptionnel de sécheresse et de Pat. Qu’il s’agisse d’implosion ou d’épure, le rythm’n blues Vieux-Loup s’est métamorphosé en Psycho-Batave A Crocs.

 

TONY WORSLEY AND THE FABULOUS BLUE JAYS "How can it be"

Le Psycho-Batave Tendre

Si le Psycho-Batave Tendre reste conjointement une spécialité et un symptôme de la Nouvelle-Angleterre (The Rising Storm, The Squires, The What Fours en sont les plus nobles représentants), on retrouve sa désolation surannée, sa charge traumatique et fièvreuse partout dans le monde. Un peu en Angleterre (The Zombies, parrains du genre), en Hollande, en Grèce, même dans les Bermudes (les abyssaux The Savages), à chaque endroit où l’adolescence s’épuise en rêveries automnales. Souvent relégué aux faces B, le genre se caractérise par un rythme alangui, un son profond et grave, saturé de réverbération, des voix douces et perdues, (parfois la bouche pleine de terre comme chez les Turcs Yabancilar) que viennent supporter les ululements blêmes d’un orgue.

                        

On connaît aussi au Psycho-Batave Tendre un versant Californien, tout droit issu du genre dit Sunrise Pop. Dans ce cas, aux composantes livides et somnambuliques du style Nouvelle-Angleterre sont  substituées une chaleur et une décontraction, certes précaires, mais inusités au pays des Psycopaths. Les maîtres du Psycho-Batave Tendre Californien sont The Dovers (encore que par la cohérence et la consistance de leur oeuvre, ils participent de l’Elite Psycho-Batave explicitée plus bas), mais également Hard Times, les Floridiens The Maundy Quintet, les Texans The Loose Ends ou certains groupes majeurs Européens, tel les Hollandais The Outsiders ou les Suédois The Beathovens, qui surent apposer leur griffe sur ce style très Américain.

Souvent cible de moquerie des vieux loups les plus réfractaires, l’essence Psycho-Batave Tendre est pourtant l’atout des plus grandes formations de l’univers, même quand ces dernières ne jouent pas exclusivement dans ce registre. Ainsi We The People, Kenny And The Kasuals ou The Unrelated Segments, oeuvrant d’ordinaire dans des registres plus rauques, y ont-ils excellé.

Notons également que, même teinté de psychédélisme pré-moustache, le Psycho-Batave Tendre reste étrangement immaculé, comme inoxydable aux volutes pesticides de l’année 1968 (cf . The Solid Ground, « Sad now »).

          

THE SAVAGES "Quiet town"

Le Psycho-Batave Lavette

Le Psycho-Batave Lavette est une déclinaison, d’aucuns diraient une dégradation, du Psycho-Batave Tendre. On y retrouve peu ou prou les principales caractéristiques de ce style : joliesse mélodique, douceur harmonique, rythme pondéré, mélancolie de bon aloi, mais toutes participent d’un nouvel agencement qui en modifie le sens décrit plus haut.

            Fruit des régions les plus désolées et les moins populaires d’Amérique, le Psycho-Batave Lavette rejoue ainsi le Psycho-Batave Tendre sur un mode spécial, fait de pauvreté et d’anémie. Tout y est fruste, décharné et estropié. Baltimore, centre mondial du Psycho-Batave Lavette, offre d’innombrables exemples de ces chansons simplement composées et qui peinent à définir et leur respiration et leur justesse. Nous citerons comme maîtres d’œuvre du Psycho-Batave Lavette The Fabulous Monarchs, The Vendors, The Shandells, The Boards, The Younger Brothers ou encore The Nomads. Tous ces génies donnent l’idée d’un Psycho-Batave Tendre poussé dans ses retranchements, hardcore. Ainsi le punk, qui peut être autre chose qu’un état d’esprit, est illustré d’une manière à la fois exacte et abstruse par ce Psycho-Batave Lavette, qui livre la sentimentalité la moins déguisée à l’amateurisme forcené de ses musiciens.

            Une analyse mieux conduite montrerait aisément qu’en fait d’intention, le Psycho-Batave Lavette, malgré son origine effective, le Maryland, est tout entier animé du fameux esprit du New Jersey, mais dans un cadre bien différent de celui qu’on attendrait. En effet, on parle d’esprit du New Jersey pour qualifier une tentative désargentée de sonner aussi pleinement qu’un grand groupe Italo-Américain de New York, ou de toute autre cité moderne et repue de culture. Dans le cas du Psycho-Batave Lavette, l’esprit du New Jersey se manifeste à l’égard du Psycho-Batave Tendre … qui lui-même manifeste souvent cet esprit, cette fois dans son cadre familier.

 

THE SHANDELLS "Please stay"

Le Psycho-Batave Batave  

C’est la catégorie classique, celle à l’aune de laquelle les autres s’échelonnent. C’est également la plus éphémère, puisqu’on peut la circonscrire aux uniques années 1966 et 1967. Le genre Psycho-Batave Batave, dont la pureté est justement révolue à jamais, prend ces sources à l’aube du psychédélisme pré-moustache, à une époque charnière où les repères estompés des anciens jours Vieux Loup allaient être redessinés par la plume crasseuse Pédé Progressif. C’est dans ce no man’s land d’à peine plus d’un an que furent enregistrés les jalons du Psycho-Batave, promesses d’un nouvel âge qui ne restèrent précisément que des promesses inentamées.

Le genre compte parmi ses plus valeureux officiers des groupes du monde entier : les Hollandais The Jay Jays (« I keep tryin »), The Cavemen de Floride (« It’s trash »), The Talismen du Nord-Ouest (« She was good »), The Burgundy Runn du Nouveau-Mexique (« Stop ! »), les Anglais The Eyes (« When the night falls »), et bien sûr les Australiens The Easybeats, les seuls qui se permirent de signer plusieurs titres Psycho-Bataves Batave au cours de leur carrière tentaculaire.

Le Psycho-Batave Batave se caractérise par la vitesse, la profusion mélodique, un sens chromatique étendu et un certain penchant à ne pas aborder les chansons par le bout le plus commode, sans pour autant jouer la carte de l’expérimentation hippie. Alors que le Psycho-Batave A Crocs cogne et laisse des contusions, Le Psycho-Batave Batave frappe comme une décharge électrique, d’où sa faculté d’étourdissement et son essence de mystère.

 

THE JAY JAYS "I keep tryin"

Le Psycho-Batave d’Elite

         Il s’agit d’une variété très originale de Psycho-Batave, ne serait-ce que parce qu’elle qualifie des groupes à albums ou presque, et non des chansons spécifiques, ou des Légendes dans leur Etat Natal (un ou deux titres). De The Music Machine ou The Remains, il faudra ainsi dire que l’œuvre intégrale, c’est-à-dire le groupe dans chacune de ses manifestations, relève du Psycho-Batave d’Elite, et pas seulement telle chanson plutôt que telle autre. Nous parlons de Psycho-Batave d’Elite quand, à l’image du Psycho-Batave Batave, toutes les conditions du Psycho-Batave se trouvent réunies : célérité, concision, plein mélodique et harmonique, le sentiment de l’indépassable, mais qu’en sus, l’auditeur flaire dans la musique un énorme potentiel commercial. Evidemment, si ce potentiel se réalisait, la musique connaîtrait soit un affadissement dans le Vieux-Loup tardif, soit un épanouissement dans l’Italo-Américain décomplexé. La fin dernière du Psycho-Batave se situe hors du Psycho-Batave, réussite ou non.

                                  

            Le problème posé fait vaciller notre théorie : si le Psycho-Batave est moment, alors quel sens y a-t-il à invoquer une œuvre, voire une carrière Psycho-Batave ? Justement, le propre de groupes comme The Music Machine, The Dovers, Sonny Flaharty And The Mark V ou encore The New Colony 6 est de s’être mesuré à leurs limites internes, et d’avoir tenté le scandale d’un Psycho-Batave de la durée. Tous ces groupes ont brillamment constitué un corps de chansons Psycho-Bataves, chaque fois dans une manière restreinte (The New Colony 6) par crainte de voir la formule se dissiper, et tous ces groupes ont rapidement implosé, plutôt que de faire évoluer leur génie vers le stade adulte et rentable de l’Italo-Américain. Mort heureuse de The Dovers, qui, au contraire de tous les autres champions du Psycho-Batave d’Elite, n’obéirent pas même à l’impératif de la manière restreinte ! Fort logiquement, il n’y eut pas d’album.

THE MUSIC MACHINE "No girl gonna cry"

Le Psycho-Batave Sublime

On l’a dit, l’homme Psycho-Batave est la plupart du temps l’homme d’un seul geste. Ce geste prend l’ampleur d’un accident quand il est asséné dans un contexte d’ordre et de mesure. C’est ainsi qu’une formation d’obédience Italo-américaine peut, UNE fois dans sa carrière, donner naissance à un morceau d’une intensité à fendre les arbres.

            Quand le style Italo-américain, qui déjà œuvre dans le « Bigger than life », tend à se dépasser encore lui-même, on entre dans les sphères du Psycho-Batave sublime. Très précisément Sublime parce qu’à la fois grandiose et d’une amplitude telle que ses vibrations s’en ressentent de manière quasiment effroyable, offrant au genre sa qualité pétrifiante.

            Les conditions du dépassement du genre Italo-américain, de son glissement vers le Psycho-Batave sont variées et ont à voir avec la manière : fièvre baroque (« Seven rooms of gloom » de The Four Tops, mètre étalon du genre), sauvagerie carnassière (« Come back » de Ken Williams), euphorie volcanique (« Working on a building of love » des Chairmen Of The Board) ou épopée boréale (« Hold on » de The Radiants), on a affaire ici à une fréquentation des extrêmes, et l’exécution violemment paroxystique du style Psycho-Batave sublime, son souffle de la dernière chance, tranchent nettement avec l’agencement harmonieux, de mise chez la formation Italo-américaine.

Précisons également que certaines formations Italo-américaines, souvent blanches et milliardaires, eurent l’intuition Psycho-Batave Sublime pour trois minutes dans leur existence : The Beach Boys avec « Til I die », The Four Seasons avec « The Night », approchèrent de la vastitude ténébreuse du genre qui nous intéresse, mais ils ne firent que le frôler, peut-être parce qu’incapables du moindre abandon, de l’infime décrochage qui permirent à un Ken Williams de défier pour quelques instants les foudres Top-Notch de la création.

THE FOUR TOPS "Seven rooms of gloom"

Le Psycho-Batave Contrarié

            Considérons enfin le Psycho-Batave dans son avatar le plus naturel, une fois admis le caractère fantasmatique qu’une telle notion finit par revêtir. Rare et soudain, le souvenir de son séjour terrestre étant peut-être irrévocablement perdu, le Psycho-Batave a aussi existé comme pur horizon, comme point de mire, ou comme pulsion, pour ceux dont la formation, la culture et le statut les tenaient à l’écart de toute forme de foudroiement. Le Psycho-Batave Contrarié désigne ce sentiment larvé du Psycho-Batave à l’œuvre dans certaines chansons, qui pour trop de raisons ne relèvent pas de l’esthétique Psycho-Batave, mais qui, soit cernent de près la notion sans jamais la traverser, soit laissent se profiler une ombre derrière elles. En tout cas, l’auditeur sait intuitivement que délestée de son encombrant cahier des charges (le concept-album, le protest-singer, les cabarets de Greenwich Village, bah !), telle chanson vise, de manière à peine consciente, au Psycho-Batave. Aussi peut-on simplement définir le Psycho-Batave Contrarié comme le traitement Psycho-Batave d’un matériau anti-Psycho-Batave, qui, de fait, opposera toute sa résistance à une transmutation pressentie et jamais réalisée.

            A se pencher sur le cas du Psycho-Batave Contrarié (on peut ici utiliser l’adjectif nominalement, pour désigner la personne), on en apprend long sur le Psycho-Batave, puisqu’il en incarne l’essence sans le résultat. Ainsi Phil Ochs, Dennis Wilson, Marvin Gaye, Tim Hardin, Sred Sweign, Richard Manuel, Roy Orbison, dont la quête, aussi informulable que la circonstance qui fit plonger Dennis Wilson dans le Pacifique, ne fut qu’anecdotiquement entravée par la drogue, la mode ou la moustache. Sentiment de destruction qui n’est jamais aussi présent qu’aux premiers jours du printemps.

Le Psycho-Batave Contrarié, à l’image du Psycho-Batave d’Elite, imprègne des œuvres entières, des vies entières, et tous ceux qui en portent le sceau ambigu font l’effet d’assiégeants ou de mercenaires que leur vacance livre à la séduction, à la capture, à la perte de soi dans un monde étrange.

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23 mars 2006 4 23 /03 /mars /2006 21:45

Rencontres amoureuses

Pour cette émission consacrée au coup de foudre et premières rencontres, Jeanpop2 et M. Poire s'épaulèrent en toute logique de M. Aurélien Electromachine, fin connaisseur du territoire américain, qui avec ses analyses pénétrantes confirma les intuitions Psycho-bataves de nos héros, copains comme jamais, Mc Wellback devant l'éternel. 

Bobby Rio & The Revelles "Boy meets girl"

Hustlers "Linda"

The 24 Karat 5 "Get you"

The Undertakers "(I fell in love) for the very first time"

Peggy Scott & Jojo Benson "I want to love you"

Roosevelt Grier "C'mon Cupid"

Jimmy Hughes "Slippin' around with you"

The Burns "I saw her standing there"

The Sixpence "You're the love"

The Guilloteens "Hey you"

Jay Griffin "Lucky me"

Tina Britt "The real thing"

The Falcons "You're so fine"

The Mystery Trend "So glad I found you"

The Grodes "Uh uh girl"

The Deepest blue "Pretty little thing"

Dave Starky Five "Hey ! Everybody"

The Divers "Feel so fine"

The Visions "She's the girl for me"

Watson & the Sherlocks "Standing on a corner"

Tony Galla & The Rising Sons "In love"

Eddie Bo "I found a little girl"

The Music Machine "To the light"

Peter & The Rabbits "Someone I've got my eyes upon"

The Bumble Bees "Girl of my kind"

Vous pouvez écouter l'émission en direct tous les mercredis de 20h à 21h30 sur le site de radio campus Orléans (voir les liens). Vous avez grand intérêt à le faire. vous pouvez aussi l'écouter en différé une semaine après sa diffusion.

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23 mars 2006 4 23 /03 /mars /2006 21:29

           

Yeah.

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16 mars 2006 4 16 /03 /mars /2006 20:19

Rupture

lou ride, la nuit de sa rupture avec jim morizon

"Il faut également traiter les lieux communs". Oui mon bon Poire, et nous voilà en train de chanter la rupture sentimentale sur trois modes :  juvénile, pathétique et élégiaque. sachez également que nos héros n'étant pas des gens que l'on quitte, ils basèrent leur science du coeur brisé sur des témoignages de proches et sur LA SAGESSE PSYCHO-BATAVE.

Roger Young "It's been nice"

The Yo-yoz "Stay with me"

Lavender Hour "I've got a way with girls"

The Playgues "Baby no more"

The Daughters of Eve "Don't waste my time"

The Mondels "You'll never come back to stay"

The Fantastic Dee-Jays "Get away girl"

Reflections "Let me go"

Blazers "I don't need you"

The Friends "Bye bye"

The Impressions "I loved and I lost"

Sonny Flaharty "When I close my eyes"

The Shades of blue "How do you save a dying love"

Barbara Lynn "You left the water running"

The Meters "It's too late"

The Four Tops "Seven rooms of gloom"

Tammy And The Bachelors "My summer love"

Betty Harris "I'm evil tonight"

Billy Young "Suffering with a hangover"

Lonnie and The Legends "I cried"

The Blue Condition "Once there was a girl"

Drusalee and The Dead "Lily"

Malcolm Hayes "I can't make it without you"

The Blonde Bomber "I am to blame"

Porgy and The Monarchs "If it's too late"

The Anglos "Since you've been gone" 

Vous pouvez écouter l'émission en direct tous les mercredis de 20h à 21h30 sur le site de radio campus Orléans (voir les liens). Vous avez grand intérêt à le faire. vous pouvez aussi l'écouter en différé une semaine après sa diffusion.

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10 mars 2006 5 10 /03 /mars /2006 13:00

Encore Sam Peckinpah, et une vengeance japonaise.

            La gueule de bois est un thème relativement rare dans le corpus Psycho-batave/Vieux loup des années 1964/1972. Pour au moins deux raisons : d’abord, il existait des drogues plus chics que l’alcool, liées à la génération de ceux qui les utilisaient, qui ne les avaient pas découvertes mais qui avaient été les premiers à en ritualiser l’usage, et auxquelles il était aisé d’associer toutes sortes d’idées généreuses et mystiques ; ensuite, si l’on prenait toutefois le parti de chanter la drogue de ses ancêtres, il fallait être au fait d’une certaine tradition lyrique de l’alcool, de sa morale et du discours social qu’il engendrait fatalement, l’alcool pouvant ainsi connoter le petit prolétariat blanc, la déploration country/blues, la ruralité, l’honneur des pauvres, toute l’Amérique de John Steinbeck, toute l’Amérique de William Faulkner aussi bien, l’alcool recrutant parmi les solides gaillards de l’Ouest et les esthètes réactionnaires du Mississippi, les Irlandais arrogants de New York et les bûcherons mutiques de l’Iowa, bref, de toutes parts, l’alcool avait imprégné la création américaine classique, et c’est pourquoi lui aussi fut récusé dès 1965. Or, justement, une année comme 1972, dont il est ici question, est, selon la logique du calendrier Psycho-batave, une année à la fois antérieure à 1965 et qui, pourtant, exige que 1965 ait été pour trouver du sens.

            Une fois l’idéal Psycho-batave corrodé par le psychédélisme ventru et le revivalisme cynique, certains parmi les plus fiers paons de ces années 1963/printemps 1967 recueillirent une part de cette Amérique pré-Psycho-batave, qui est l’Amérique éternelle des écrivains ivrognes et des cinéastes joueurs de poker. Ainsi Billy Young, natif de Géorgie, chanta l’alcool en 1972 dans « Suffering With A Hangover ». Et il le fit du point de vue d’un homme de 1972, auquel échoit le souvenir de la mythique Amérique d’Howard Hawks, mais qui n’en est pas moins un homme tout souillé des ordures propres à la dynastie des Hippies à Franges, un homme comparable, encore une fois, à l’angulaire Sam Peckinpah. Qu’on écoute de près « Suffering With A Hangover » et l’on mettra à jour une combinaison de sécheresse efficace très 1964 et de cafard planant très 1972. 1972, dans ses meilleurs jours, les plus émouvants, car ce n’est plus la nouveauté d’un style qui importe alors, mais son erratique mélancolie, son déroulé McWellback, 1972 à son apogée résulte d’une synthèse entre 1964 et 1972. D’un côté, le hurleur Billy Young, au cri sourd et égal, le riff canonique, le dépouillement de l’orchestration, de l’autre, la wah-wah traînante, le jeu épileptique de la batterie, et surtout, cet ambigu emblème du style 1972, qui a pu revêtir les significations les plus diverses, le Fender Rhodes, ici employé et pour sa couleur soporifique et pour créer un éphémère relâchement dans le refrain, le Rhodes qui, chez Al Green n’est qu’un lustre supplémentaire du confort amoureux, ce même Rhodes suggère les plus néfastes désirs d’abandon et de perte de conscience chez Billy Young. « Suffering With A Hangover », mes frères, comme tous les chefs-d’œuvre, ne révèle son suc que dans les circonstances les plus affreuses, et tous, de Randall Webb à Jean Pop 2, en passant par Marvin Marty, vous diront qu’il est parfois impérieux de tomber dans l’infamie, de goûter à la vermine, de préparer son propre avachissement, quand la fin de tout cela est la compréhension et l’amour du génie de l’année 1972.

                                            

Je ne vous parle pas d’initiation négative, par la débauche, ce genre de mensonges, je vous parle plus exactement de la manière dont certain seigneur japonais, après avoir signifié à ses ennemis qu’il abdiquait tout honneur, se livrant pendant plusieurs années au jeu, à la boisson, et aux putes, soudain tire une revanche éclatante en rassemblant contre eux (les ennemis) ses fidèles rônins, qu’il avait dispersés et qui ne furent jamais dupes de la valeur réelle de sa dépravation : les préparatifs d’un combat à mort.

BILLY YOUNG "Suffering with a hangover"

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9 mars 2006 4 09 /03 /mars /2006 19:55

Homonymes

Jean-Pierre paul Poivre, quasi homonyme de notre ami et collaborateur

C'est sans M. Poire, appelé à soutenir nos troupes en faction au Vietnam, que Jeanpop2 assuma cette émission. Ainsi furent passés en revue de nombreux groupes blancs homonymes. Blancs, car comme l'a dit le baron Von Ruden, décadent francophile (nous lui pardonnons) de passage à l'antenne : "Ne nous dispersons pas, gamin." Il n'a pas tort le bougre.

Scorpions "Ain't that just like me"

The Illusions (AL) "Shadows of you"

The Illusions (MI) "City of people"

The Illusions (FL) "I know"

The Renegades (Cal) "Geronimo"

The Renegades (UK) "13 women"

The Renegades (NH) "Waiting for you"

The Smoke (UK) "We can take it"

The Smoke (NZ) "Never trust another woman"

The Smoke (Cal) "Cowboys and indians"

The Missing Links (FL) "Run and hide"

The Missing Links (AU) "Wild about you"

The Missing Links (IL) "You hypnotize me"

The Fugitives (MI) "You can't blame that one me"

The Fugitives (VI) "On the run"

The Fugitives (Cal) "Blowin my mind"

Donnie and The Outcasts (Cal) "Bounty hunter"

The Outcasts (PH) "I didn't have to love her anymore"

The Outcasts (Texas) "1523 Blair"

The Jaguars (MI) "It's gonna be alright"

The Jaguars (IT) "It's all over now"

The Jaguars (JAP) "Seaside bound"

Los Shakers (Uruguay) "Give me"

The Shakers (SW) "Who will buy these wonderful eyes?"

Los Shakers (SP) "Gitana"

The Ravens (FL) "Reaching for the sun"

Mike and The Ravens (VT) "Mr Heartbreak"

The Ravens " (UK) "This I know "

Vous pouvez écouter l'émission en direct tous les mercredis de 20h à 21h30 sur le site de radio campus Orléans (voir les liens). Vous avez grand intérêt à le faire. vous pouvez aussi l'écouter en différé une semaine après sa diffusion.

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2 mars 2006 4 02 /03 /mars /2006 21:48

« Lewis, serait-ce avouer ma culpabilité que de souligner le fait qu’outre Randall Webb, je suis la principale victime de ce drame, qui m’a coûté ma position et qui a valu à mon nom d’être dégradé et moqué jusqu’à Singapour ? La peinture de ma déchéance est-elle à ce point réussie qu’on la prendrait pour ce qu’elle n’est évidemment pas : l’alibi retors du coupable qui accumule contre lui-même non pas des preuves mais des signes grossiers de la misère où le drame l’a plongé ? Pensez-vous que je sois assez raffiné dans la dissimulation pour me désigner avec beaucoup de réalisme comme la cible secondaire de cet attentat, à seule fin d’éloigner les soupçons qui pèsent sur moi ? Ne me supposez pas tant de ressources. Je suis dans un état lamentable. Bien sûr, je ne serai jamais si lamentable que je ne puisse égrener un petit chapelet d’idées, et oui, je sais tourner de belles périodes, mais, Lewis, que vaut cela en regard du discrédit dans lequel mon nom a irrémédiablement sombré ? Je devine que vous ne m’interromprez pas, que vous ne m’interrogerez pas non plus, alors je peux faire durer mon récit aussi longtemps qu’il sera nécessaire, car le rôle prépondérant que je tiens dans cette affaire rend précieux chacun de mes mots et excuserait presque, s’il m’en venait l’inspiration, d’infinies digressions, pourvu que ce soit moi qui parle, moi dont le langage vous importe et que vous devez encourager à se perpétuer. Heureusement pour vous, je ne me compare pas encore à ce commerçant hâbleur qui compose votre valetaille, et dont la digression emblématise le caractère. J’avais pour me servir Legendre, le discret, efficace et diligent Legendre. Lui aussi a plié devant l’extraordinaire volonté de Randall Webb, même s’il avait au début protesté de sa fidélité pour son maître. Je me souviens de notre enfance, des jeux dont il avait été le compagnon, des sévices innocents qu’il me laissait lui infliger lors de nos combats, pour ne pas fâcher son père qui pâlissait à l’idée que le jeune maître se plaignît qu’on ne le traitât pas en vainqueur, ce qui de toute manière ne lui aurait valu aucune remontrance, mais le brave homme avait une très haute conscience de son service, Legendre dont la mère m’avait donné le sein lorsque je naquis. Vous comprenez, Lewis, qu’en me confisquant Legendre, Randall Webb faisait davantage que m’ôter quelques commodités, pour lesquelles je n’avais d’ailleurs que peu de goût. Quant à la folie qui les gagna tous deux après Copenhague, elle signifia encore plus durement la mainmise de Randall Webb sur mon existence. C’était comme si ce dernier me suggérait que non seulement il pouvait entraîner la volonté d’autrui, mais aussi bien la précipiter dans la déraison. J’ai beaucoup écouté Randall Webb, et toutefois, je n’ai jamais participé de son culte, alors il a tué Legendre à petit feu et a ourdi ma chute, en bâclant, et même en ratant sa rencontre prometteuse avec Jean Pop 2, convaincu que de sa part, n’importe quelle excentricité serait accueillie avec bienveillance et intérêt, alors que le subalterne que j’étais ne pouvait que récolter l’opprobre, et c’est ce qui arriva. Je ne me défendis guère, Randall Webb, lorsque nous étions à Bratislava, puis à Dresde, travaillait à me dégoûter de ma propre valeur en jouant ces scènes pénibles mais puissantes dont mes lettres ont témoigné, et dès lors me réduisit à l’épistolier passif que je sais être devenu dans la mémoire des témoins. Copenhague fut le plus éhonté de ses crimes. Randall Webb commença par la destruction cruelle et brillante de son pauvre frère, prêcha ensuite notre suicide dédié à la disparition du génie Italo-américain, qu’il qualifiait de Possibilité d’amour, me pleura dans les bras enfin pour me persuader de son extrême vulnérabilité. En l’espace d’une journée, Randall Webb me fit connaître l’étendue de son émotivité, qui succédait, si vous m’avez bien suivi, à ses triomphes de masculinité positive. Sa démonstration était achevée : oui, Randall Webb habite le côté brutal de l’homme, cette foutaise Psycho-batave que Don Creux avait percée à jour, et ce côté brutal veut que vous cédiez le pas, que vous annihiliez votre substance si vous n’êtes pas prêt à endurer l’assaut conjugué de l’émotivité, de la vitesse, de l’humiliation et de la force qui caractérise le Psycho-batave, et donc Randall Webb. Comme Don Creux l’avait compris, le Psycho-batave est une Passion qu’il faut célébrer, mais dont il faut se garder d’être le Christ, et même l’évangéliste. Je salue ici le Pat tranquille de votre vieil ami. 

 

-Permettez-moi, Poire, d’interpréter les faits d’une autre manière. Je ne prétends pas que l’interprétation que j’en ferai sera meilleure que la vôtre, je ne remets pas en cause votre récit ou le sens que vous lui prêtez, et je n’apprends pas à autrui à mieux considérer certaines de ses expériences, quand je ne les ai pas vécues et qu’elles restent pour moi des ombres de théâtre chinois. Néanmoins, ce que vous devez retirer de ces péripéties, et dont, j’insiste, la signification dernière vous échoit, cela doit s’épurer au contact d’une autre interprétation, qui peut vous révéler ce que la vôtre contient encore d’effroi mal tempéré.

 

-Lewis, vous devez quitter ce ton avec moi. Je reconnais à ce type d’approche la volonté d’instruire l’autre et de ne pas l’écouter, la volonté de briser l’autre et de ne pas être instruit par lui. N’agissez pas avec moi comme vous avez agi auprès de vos faibles concitoyens de Concord, Massachussetts. Ne me traitez pas comme votre héritier car je suis fait d’un autre bois que vous et vos bons frères Psycho-bataves. Et surtout tâchez, au moins une fois dans votre vie, de penser du point de vue d’un perdant, celui dont les croyances, les valeurs et les possessions ont été détruites, parce que vous avez beau admettre que le Psycho-batave est une chose du passé, rien dans votre attitude ne le laisse supposer, vous continuez votre croisade, sur l’injonction d’un cadavre, et dans quel but, après tout ? Châtier un coupable auquel vous aurez peine à faire entendre qu’il s’agit d’une sorte de régicide ?

-Poire, le Psycho-batave peut être défendu, quand bien même il serait mort, ce dont tout le monde n’est pas persuadé. Vous suggérez que je suis un romantique attardé ? Si par là, vous visez un genre d’homme qui, faisant fi de la morale contemporaine, perpétue avec grand faste l’esprit d’une époque révolue, eh bien vous avez raison. Mais si vous estimez que mon action se résume à un culte morbide, qu’elle n’est au fond qu’une manie de vieux garçons, incompréhensible à la plupart, théoriquement fumeuse, je dois vous faire remarquer, à titre d’excuse, et d’apologie pour mes semblables, que mon action est source continuelle d’inventions et de vocations depuis près de quarante ans, et qu’il y a donc comme une sanction de l’expérience, qui valide nos idées.

 

-A part vous, et Jean Pop 2, qui prodigue ses inventions Psycho-bataves, et ont-elle une Histoire ? Depuis 1966, les mêmes vétilles sont réactivées, avec toujours un voile supplémentaire, qui en augmente la puissance, et qui en diminue la pertinence. Non, Lewis, vous et Randall Webb, vous ne vous êtes jamais posé la question de la défaite, et comment apprivoiser cette défaite, comment ne pas la retourner en nouvel argument pour la croisade Psycho-batave, qui, dans votre esprit, ne peut jamais faillir, jamais cesser, convaincus que vous êtes qu’une belle idée est immortelle, et ainsi, malgré le cinglant démenti du Temps, qui, lui, vous insulte et vous bafoue sans vergogne, vous continuez vos manœuvres tel un escadron fantôme, un petit groupe de mercenaires désaxé par la fin de la guerre, et persistant dans ses rapines, sans même cette mélancolie que votre contemporain Sam Peckinpah vous apprenait film après film, oui, tous les deux, vous m’évoquez ces hommes qui autrefois jouissaient de leur liberté et qui vont mourir avec le progrès et la modernité, mais ce que les nouveaux prêtres ôtent à ces hommes, l’impunité du plaisir, ceux-là, les hommes de Sam Peckinpah ne le rachèteront pas en sauvagerie et en destruction, comme on le pense un peu rapidement, au contraire, ils font connaissance avec leur propre disparition à travers une longue et méthodique suite de désoeuvrements, oui, avant que la horde sauvage ne ravage le fort mexicain, nos amis ont déjà accompli l’essentiel, le séjour chez les putes et la trahison pour l’or, ils ont contemplé l’effondrement de leur morale, et le massacre final n’est rien de plus que le râle du moribond, ces hommes, Lewis, ne se défendent plus, ni orgueil ni flamboyance, mais la dérive, l’abandon, mon cher Lewis, et comme Sam Peckinpah comprenait que l’abandon lui-même menaçait de dégénérer en posture, qu’il ne serait alors plus le véritable Abandon, celui que je considère comme l’un des plus parfaits créateurs s’est logiquement dédié au cinéma d’action commercial, avec un sens supérieur du routinier, qui fait d’après moi le principal mérite de la dernière période de son art, et c’est à cette aune que l’on doit juger le génie Marvin Marty lorsque celui-ci tourna Have Some More Wine, Suzy Jo, lui aussi a peu ou prou connu la même évolution, lui aussi, et seul Don Creux l’avait correctement analysé, s’est imprégné de la réelle signification de la défaite, et tout a pris fin aux alentours de 1982, l’année cadavérique, seize années ont été nécessaires pour constater la défaite, mesurer la défaite, s’accoutumer à la défaite, demander asile au vainqueur, travailler pour le vainqueur, mourir pour le vainqueur, seize années de résignation et de médiocrité, quand vous-même n’avez pas même entrepris de vous résigner, alors pitié, Lewis, ne tentez pas de rebondir sur mon propos pour me citer l’exemple édifiant d’un Loser de 1966, que le Temps a transformé en vainqueur…

 

-Justement, Poire, il est temps pour nous de se souvenir du fantastique Pete Morticelli…

 

-Non, Lewis, non. Allez au diable, je ne peux rien pour vous.

 

 

            Quand je fus redescendu et que, muet de consternation, j’observai Becquerel dégustant les scones de Mme Poire, je tentai d’élever la voix pour nous exhorter tous deux à quitter cet endroit devenu si déplaisant. Je m’arrêtai sans même prononcer une syllabe, puis je pris place aux côtés de mon hôtesse, qui n’avait pas relevé mon trouble, et lui confiai que son jardin comportait de bien ravissants arrangements floraux, que j’avais eu le plaisir de les détailler du regard en compagnie de son fils, pendant que lui et moi, nous nous entretenions de Pete Morticelli et de la figure du Loser de 1966.

 

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23 février 2006 4 23 /02 /février /2006 20:20

Hippie groove

Jeanpop2 et M. poire, singulièrement en péril, s'accomodèrent facilement de cette incursion dans le mauvais goût hippie, alors distillé au compte-goute par les formidables étalons Psycho-bataves présents sur la playlist de cette émission. Le groove hippie, rampant, acide ou emberlificoté, fut donc largement disserté pendant cette heure et demie de sensualité californienne.

The Gruve "Take hi five"

Vikings "I'm trying"

Knights Of Darkness "I can't look down"

Nervous Breakdowns "I dig your mind"

Morning Disaster "Black leather books"

The Byrds "What's happening?"

The Solid State "Wait and see"

Poco "Make me a smile"

The Five Americans "Sound of love"

The Reason Why "Dark side"

Regina Sherard "Helpless baby"

Steely Dan "Dirty work"

Loyce cotton "Try it, you'll like it"

Freddie Allen "We've only just begun"

The Mama Cats "Miss you"

Lee Hazlewood "A day like today"

Jo Ann Garrett "We can learn together"

Bobby Powell "Childhood days"

James Brown "The whole world needs liberation"

Shades Of Blue "The time of my life"

Hoi Polloi "Better things"

Les Baroques "I was wrong"

Jackie De Shannon "Come and stay with me"

The Spiders "Don't blow your mind"

Vous pouvez écouter l'émission en direct tous les mercredis de 20h à 21h30 sur le site de radio campus Orléans (voir les liens). Vous avez grand intérêt à le faire. vous pouvez aussi l'écouter en différé une semaine après sa diffusion.

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21 février 2006 2 21 /02 /février /2006 19:48

Question 1 :

Quel imprévisible chanteur multi-instrumentiste producteur compositeur Californien est soupçonné d'avoir commis le In And Out avec Doris Day?

Question 2 :

Quel personnage peu Psycho-batave Phil Ochs fit-il pleurer en lui chantant "The Crucifixion"?

Question 3 :

Trouvez un rapport entre le réalisateur Elia Kazan et la grande chanteuse Jackie DeShannon.

Question 4 :

Le chef d'oeuvre du groupe représenté ci-dessous est certainement une chanson écrite par Mike Taylor, chanteur de The Bad Seeds qui faisaient partie de la même scène de Corpus Christi. Quel est le nom du groupe et le titre de la chanson ?

                                                    

Question 5 :

Quel groupe, Californien encore,  formé de musiciens noirs compte pourtant parmi ses membres un unique blanc, sosie de Robert-Charles Boit ?

Question 6 :

Quel est le rapport entre The Mystic Tide (les vrais vélvète unterground) et The Painted Ship (les vrais mc5) ?

Blind-test :

Hum hum

 

 Réponses de la semaine dernière :

1- Il s'agit du monstre Bunker Hill.

2- Vous aviez le choix, en restant dans les limites du Psycho-batave, entre "Tell her no" de The Zombies, "Nobody" des Isley Brothers (ou une des nombreuses reprises) et "No no no" de The Savages.

3- Il s'agit du superbe Jeff Porcaro.

4- C'est Philip Kaufmann qui déroba la dépouille de Gram Parsons.

5- The Chants R&B reprirent l'arachnéen "That's the way it's got to be" de The Poets.

6- Il s'agit de "You better make up your mind" de Brooks O' Dell.

Blind-test : Helene Smith, "Sure thing"

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20 février 2006 1 20 /02 /février /2006 19:19

Yeah

Jeanpop2 et M. Poire, en aristocrates qui ne rechignent pas à observer la plèbe, ont axé leur regard léonin sur lethème vulgaire du Yeah. ils se sont bien sûr acharnés à recharger le terme de tout son Pat ancestral, lui reconférant la dignité qu'il tend à perdre de nos jours.

The chanteurs "The grizzli bear"

The Gigolos "She's my baby"

Skip Drinkwater "Silly Sally"

The Terrys "Stop dance"

The Showmen

Larry Williams & Johnny watson "A quitter never wins"

Theresa Lindsay "Gotta find a way"

Ugly Ducklings "Ain't gonna eat out my heart anymore"

Vandals "I saw her in a mustang"

Steve Davis "She said yeah"

The Action "I love you (yeah !)"

Gene Chandler "Nothing can stop me"

Dale & The Devonaires "Take a look at a fool"

Jerry Boogie Mc Cain "I need somebody to love"

The Descendants "Lela"

Faron's Flamingos "So fine"

The Temptations "Ain't no sun since you've been gone"

Red Coats Revue "Keep on trying"

Gino Washington "Out of this world"

The Elite U.F.O. "Now who's good enough?"

Sir Winston And The Commons "We're gonna love"

The Untamed "Someday baby"

Eldridge Holmes "Wait for me baby"

Otis Bush & The Crusaders "Sock'em with a good foot"

The Spellbinders "Chain reaction"

The State Of Mind "Move"

Vous pouvez écouter l'émission en direct tous les mercredis de 20h à 21h30 sur le site de radio campus Orléans (voir les liens). Vous avez grand intérêt à le faire. vous pouvez aussi l'écouter en différé une semaine après sa diffusion.

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